La société des années 50 émerge à la suite de la Deuxième Guerre (1939-1945). Cette décennie marque sans contredire le début de la société de consommation que l’on connait aujourd’hui. Après les privations de la guerre, cette société a su se relever et redéfinir les bases de la consommation. Ainsi, la production de biens a pu augmenter graduellement. L’engouement pour les appareils ménager a effectivement marqué les années 50. La femme, perçue comme la ménagère de la maison, se devait de s’équiper des derniers appareils à la fine pointe qui lui faciliteront la vie. La consommation nouvellement excessive de cette société reflète l’optimisme, la confiance en l’avenir et la croyance en une ascension sociale collective et continue.
La mode des années 50 n’est pas étrangère à ces nouvelles valeurs. Même si elle n’évolue pas beaucoup au lendemain de la guerre, la mode des années 50 marque tout de même la décennie par la volonté de la femme à retrouver sa féminité perdue à travers les horreurs d’une deuxième guerre mondiale. Effectivement, on y retrouve de nouvelles lignes, plus douces et plus élancées qui mettent bien en valeur le corps de la femme. On se rapproche même du style traditionnel vu au 19e siècle, mais uniquement pour le look féminin véhiculé par ces tenus. Plus jamais on ne veut porter le corset et être prisonnière de ses vêtements. Le look de prédilection de l’époque est le New look amené par Christian Dior. La jupe et le petit veston à la taille découpée sont de mise. De plus, la femme doit se chausser de talons aiguilles. Avec les nombreux progrès techniques de l’époque, plusieurs textiles ont vu le jour dans les années 50. Entre autres, le polyester, le polyamide et l’acrylique, ce qui a permis plus de liberté dans la confection des vêtements, donc une production plus massive. Les années 50 représentent aussi le retour en force de la dame la plus influente des années 20, Coco Chanel. Elle revient cette fois avec son célèbre tailleur en tweed. Ainsi, le look strict de Chanel sera populaire à la fin de la décennie et s’imposera dans les années 60.
Les années 60 sont colorées par un élan futuriste et l’on voit apparaitre la mini robe très géométrique. On s’inspire des peintures de Mondrian pour créer des pièces uniques.
La décennie suivante est submergée par un courant militant contre la société de consommation mise en place dans les années 50. On souhaite revenir aux valeurs humaines plus authentiques, ce sont les années hippies. Cette société aux mœurs libérées possède le besoin de s’ouvrir aux autres cultures et souhaite s’émanciper. Les « Flowers Children » avaient la volonté de transformer la société, non pas à travers une révolution politique, mais en misant sur la création d’une contre-société socialiste et en mettant en place des petites communautés. Les mots d’ordre étaient fraternité et entraide.
En parallèle à ce mouvement revendicateur, on a pu voir à travers la mode un souci de liberté et d’expression idéologique sans pareil. On met de côté les conventions et l’on souhaite explorer de nouveaux horizons. De cette volonté est né l’art psychédélique, tout droit sorti de l’imagination de l’homme et inspiré des visions déformées provoquées par la prise de LSD, une drogue très répandue à l’époque. Ces motifs colorés et la mode vont de pair. Toujours dans l’esprit de rébellion, les hippies ont adopté les cheveux longs dans le but de dénoncer la guerre au Vietnam où les soldats avaient tous le crâne rasé. Ils prônaient la liberté du corps allant parallèlement avec la liberté de l’esprit qu’ils préconisaient. Les Vêtements étaient très colorés et contrastaient beaucoup avec les autres tenus de l’époque qui étaient assez sombres et uniformes. Les hippies se sont beaucoup inspirés de l’Orient. Ils adoptent par exemple, les scandales, des gilets afghans, des tuniques indiennes aux motifs fleuris et colorés. Ils portent aussi les célèbres pantalons pattes d’éléphant élaborés par les hippies de la Californie. En harmonie avec leurs valeurs d’anti consommation, ils achetaient leurs vêtements dans les friperies ou les confectionnaient eux-mêmes. On crée aussi le Tie-Dye, une technique de teinte de tissus en lien avec l’art psychédélique.
Mode et société 